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Nouvelle-Zélande – île du Nord (Te Ika-a-Maui)

Aller à l’autre bout du monde en 2 jours et faire le chemin inverse en un an … quelle idée saugrenue.

C’est notre projeeeeeeeeeet.

La Nouvelle-Zélande nous est apparue comme point de départ retour idéal.

Après quasiment deux jours d’avion depuis Londres, nous voilà donc à Auckland, la capitale (économique seulement) du pays.

Notre voyage commence ainsi par une traversée de l’île du Nord (Te Ika-a-Maui en maori) de la Nouvelle-Zélande (Aotearoa). On sillonne l’île pendant deux semaines, en campervan, puis on prend le ferry pour mener ce même campervan (il s’appelle Hugo) dans l’île du Sud.

Etape 1 : Auckland

Port d’Auckland

Avec 1,5 millions d’habitants (soit 30% de la population du pays), Auckland est une grande ville qui nous a tout de suite fait croire à une immersion … aux États-Unis.

Configuration urbaine faisant la part belle aux voitures (pickups et SUV pour l’essentiel), habitations individuelles (victoriennes tout-de-même, la couronne d’Angleterre n’est jamais très loin) alignées sur des collines, immeubles de bureau rutilants ou en construction (coucou EY, PWC et autre Deloitte), fast foods à tire-larigot et apologie du « drive thru ».

Mais Auckland a d’autres vertus 🙂 Avant de récupérer notre van, nous avons pas mal rayonné autour du front de mer, très agréable, et du quartier animé de Ponsonby où nous créchions.

Wynard regardant Auckland

L’ascension (lol) et la vue depuis le Mont Eden (un des nombreux volcans de la ville) est très chouette.

Auckland depuis le Mt Eden

Etape 2 : Coromandel – notre coup de ❤

Après avoir récupéré notre van (le fameux Hugo, 540.000 kilomètres au compteur – il en a vu d’autres), on se met en route vers la région des Coromandel. Une côte sauvage et verdoyante déchiquetée par l’océan Pacifique. Ajoutez les milliers de moutons qui émaillent ses collines et on jurerait être en Irlande, si ce n’est que la végétation est tout simplement tropicale (une vraie jungle luxuriante).

Gravel Road prise sur le fait

Mais les Coromandels se méritent … Pour arriver à la pointe de Port Jackson, nous avons dû faire prématurément la connaissance des intraitables gravel roads. En NZ, un tiers des routes sont de simples sentiers jonchés de graviers, généralement à double sens malgré leur étroitesse, sinueuses et dangereuses. Rouler à plus de 25 km/h sur ces routes avec un campervan est un excès d’audace. L’avantage est qu’on peut profiter du paysage qui est sublime dans les Coromandel, perchée le long de la côte, surtout côté passager.

On recommande aussi le camping DOC de Fletcher’s Bay où on a passé la nuit. C’est le point de départ d’une belle rando autour de la côte où gazouillent les nombreux oiseaux (trèèèèèès nombreux en Nouvelle-Zélande). Exemple de gazouillis ci-dessous dont l’auteur.e oiseau.lle reste toujours à identifier.

Fletcher’s Bay

Démarrage tambour battant dans la région des Coromandel qui restera notre coup de coeur de l’île du nord, peut être aussi parce que l’endroit est moins couru par les voyageurs de tout poil.

Encore une photo pour la route :

Etape 3 : Rotorua – Taupo

Ne faisons pas l’impasse sur notre passage par les McLaren Falls et son camping niché dans une belle réserve naturelle (les moutons notamment broutaient autour des véhicules).

Les ovidés ont été introduits en NZ par les anglais, comme d’autres animaux et plantes dont beaucoup ont perturbé l’écosystème du pays (mais les moutons ça va).

Puis on chemine vers la région de Rotorua connue pour ses lacs et son activité géothermique incroyaaaable.

On commence avec le non méconnu parc de Wai-o-Tapu (eaux sacrées) – Geothermal Wonderland où se succèdent des bassins de souffre et autres éléments chimiques en fusion, dans une nuée de fumerolles et une palette de couleurs spectaculaires.

Artist’s palette c’est d’ailleurs le nom d’un joli bassin, qui figure dans le top 3 des bassins aux côtés de la non moins distinguée Champagne Pool et du geyser Lady Knox qui jaillit à heures fixes (bizarre) et qu’il ne nous a pas été donné de voir.

Artist’s Palette
Champagne Pool

Certains sons géothermiques ont été utilisés pour les bruitages du Seigneur des Anneaux, ici le Mordor (en version bien trop calme).

Petite escapade dans Rotorua, la ville du souffre (l’odorat est mis à rude épreuve) et passage dans un quartier maori (Ohinemutu) proche du lac Rotorua et recelant de bassins sulfureux fumants qui lui font revêtir un aspect résolument mystique.

Ohinemutu

Etape 4 : Taupo et Tongariro

De bon matin, après notre premier free camp (Mangakino reserve), on se dirige vers Taupo et on on pique une tête bien appréciée aux sources chaudes géothermiques d’Otumuheke, qui se jettent dans la rivière Waikato (moins chaude). S’ensuit une promenade de santé jusqu’aux célèbres Huka Falls, des rapides turquoises impressionnants qui drainent le lac Taupo.

Otumuheke – fumée de chaleur / le souffre
Huka Falls

Arrivée au free camp de la réserve Waikoko et préparation pour la randonnée la plus prisée de l’île : le Tongariro Alpine Crossing, 20 km.

Mt Doom

Quelques sept heures de randonnée plus tard, et malgré la foule compacte (certain.e.s attendaient le beau temps depuis plusieurs jours), nous ne sommes pas déçu.e après avoir vu se succéder sous nos pas/yeux volcans, cratères gigantesques, coulées de laves solides et lacs « émeraude » improbables.

Red Crater ft. un bout du Mt Doom

Etape 5 : Forgotten World Highway – Taranaki ❤

Gonflés à bloc après notre première expérience sur des Gravel Road dans les Coromandel, on remet le couvert en empruntant le route 43, plus connue sous le nom de Forgotten World Highway. C’est la dernière route majeure (highway ne veut pas dire autoroute ici) à contenir encore une portion en gravier.

La traversée est épique et la succession de lieux est inattendue : des collines tout droit sorties du Seigneur des anneaux laissent subitement place à une jungle très dense au détour de laquelle se révèle une ville-micronation (la république de Whangamomona).

Pour clôturer cette journée à thématique « monde oublié », nous campons dans la réserve du lac Rotokare, digne de Jurassic Parc : un double sas à l’entrée et une barrière préservent la faune locale des prédateurs importés. On y trouve notamment les emblématiques et endémiques kiwis, que nous avons pu entendre une fois la nuit tombée.

Les jours suivants sont passés à explorer la région de Taranaki : balade sur la coastal walkway de la ville de New Plymouth, autour du lac Mangamahoe (qui donne une vue sublime sur le Mont Taranaki) et enfin randonnée autour du mont Taranaki jusqu’aux Dawson Falls.

Taranaki depuis le lac Mangamahoe
Hugo à l’aise avec Taranaki dans son dos
Pub Patagonia devant les Dawson Falls

Etape 6 : Wellington

Pour clore ce périple sur l’île du Nord, quoi de mieux qu’une halte dans la capitale culturelle de la Nouvelle-Zélande ?

Nous avons beaucoup aimé Windy Welly (windy car la ville, proche du détroit de Cook, est battue par des vents forts et parfois très violents) parce que plus piétonne et détendue qu’Auckland. Fun fact, c’est aussi la capitale la plus proche du pôle Sud, et celle dont l’air est le plus propre. Wellington cumule les titres 🙂

L’emblématique musée Te Papa est très instructif sur l’histoire complexe du pays, qui était une terre vierge jusqu’au treizième siècle, et son ancrage dans la culture du Pacifique. Notamment l’histoire rocambolesque de la signature du traité de Waitangi entre la couronne britannique et les maoris en 1840, dont la traduction ratée en maori a créé de gros problèmes qui perdurent jusqu’aujourd’hui.

On a été plus désarçonné.e par la narration de l’exposition consacrée à la bataille de Gallipoli (1915-1916 – plutôt appelée bataille des Dardanelles en cours d’histoire pour ceux qui s’en souviennent encore) oscillant entre descriptions sordides des batailles / conditions de vie et glorification de la guerre.

La visite du Parlement – surnommé la ruche – était aussi très instructive, très approfondie, avec de riches explications sur le système politique néo-zélandais.

The « Beehive »

Autre ville, autre mont, cette fois-ci dénommé Victoria (on suppose pour la Reine éponyme) qui donne une belle vue sur la ville et sa baie.

La nuit tombée, petit concert aux Botanical Gardens – Bob Marley en maori, ça valait le détour.

On attend avec impatience l’île du Sud, réputée pour être encore plus belle et époustouflante que celle du Nord… sur laquelle on s’apprête à poser le pied justement puisque ce premier article a été rédigé sur le ferry entre les deux !

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