Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer

Nouvelle-Zélande – île du Sud (Te Wai Pounamu)

On vous avait quitté à bord du ferry qui nous amenait vers le canoé.

Oui en fait le canoé, c’est l’île du Sud, qui selon la légende maori a servi à pêcher un gros poisson, en l’occurrence l’île du Nord.

Si l’île du nord était effectivement un « gros poisson » de notre voyage, on nous avait surtout promis monts et merveilles sur l’île du Sud, si réputée pour ses paysages.

Cette réputation se tient-elle ? C’est ce que nous allons voir, pardi.

Étape 1 : Abel Tasman et Westlands

Après avoir campé dans le jardin d’une mystérieuse taverne de la Rai Valley – et fait la connaissance des piliers de comptoir – on fait route vers un parc national incontournable. Il porte le nom d’un des premiers explorateurs arrivé en Nouvelle-Zélande : le hollandais Abel Janszoon Tasman (la Tasmanie par exemple c’est lui, ou encore la mer de Tasman qui sépare Australie et Nouvelle-Zélande). La particularité du parc est un côte superbe aux innombrables criques idylliques, nichées derrière des montagnes de verdure.

Le parc est un lieu hautement touristique et les manières de l’aborder sont nombreuses : randonnée (notamment une des 9 great walks du pays), kayak, bateau-taxi ou encore hélicoptère … Nous optons une fois de plus pour la rando, sur la partie nord du parc uniquement, qui est moins fréquentée (c’est la haute saison). Nouvelle île et nouveaux animaux : nous apercevons pour la première fois (mais certainement pas la dernière) des phoques se dorant la pilule sur les rochers, ainsi que l’iconique weka (une sorte de poulet sauvage insatiable en réalité).

Weka Weka he he

Nouvelle rencontre avec les phoques le lendemain, alors que nous visitons plus au sud le cap Foulwind.

S’ensuit la contrée de Punakaiki, nichée dans le verdoyant Paparoa National Park. Le point le plus couru du coin ? Les pancake rocks, dénommées comme telles en raison de la forme des roches qui rappelle des piles de crêpes. Jugez par vous-mêmes !

Pancake Rocks – yum yum
Paparoa National Park

Etape 2 : Glaciers, Wanaka et Queenstown

Difficile d’imaginer qu’il est possible d’atteindre au détour de quelques virages et à moyenne altitude une vallée surplombée par un glacier.

Pourtant, c’est bien ce que recèle la côté ouest de l’île du Sud. Même si on peut redouter qu’ils ne subsistent guère longtemps encore. Car, fait marquant, certains glaciers se sont rétractés de plusieurs centaines de mètres en un petit siècle, à cause de la montée des températures.

Spectacular innit ?

On commence avec le glacier le plus célèbre : Franz Joseph Glacier. Une rando sympa jusqu’à un point de vue qui ne nous a pas laissé entrevoir grand chose du fait du mauvais temps. Ce dernier aura également raison de notre virée au non moins célèbre Fox Glacier ; la route étant fermée à cause de la crue du torrent adjacent.

You shall not pass – Vous ne passerez paaaas ! Gandalf avait tout vu

On se console avec une jolie balade autour du lac Matheson, censé refléter parfaitement la plus haute montagne de Nouvelle-Zélande, quand le temps s’y prête.

Lake Matheson

D’autres glaciers suivront, un peu plus au Sud. Cap désormais vers la région de l’auto-proclamée Adventure Capital of the World : Queenstown.

Ou plutôt tout d’abord sa petite soeur, Wanaka. Avant même d’arriver à Wanaka on est déjà conquis, tellement la route pour y accéder est superbe – avec le passage de la Haast pass et les lacs d’altitude – Wanaka, Hawea.

En bonus, un arrêt près des bien nommées « Blue Pools » et leur camping.

Wanaka est une ville « relax », avec une jolie vue sur le lac du même nom.

C’était également un point de chute idéal pour se lancer à l’assaut du Rob Roy Glacier, LE glacier que nous a vraiment conquis. Une fois n’est pas coutume, les belles choses ici se méritent : coucou les gravel roads et autres fords (ford se dit gué en français visiblement, si ça vous parle – Wikipédia a même une section « gués célèbres »).

Après le gué, le glacier

La balade en elle-même également vaut totalement le détour. En bref, un glacier que nous recommandons entre mille.

Après une nuit au bord du Lake Sylvan, on enchaîne sur une autre randonnée qui est un incontournable car faisant partie des nine great walks : la Routeburn track. Nous en faisons une version abrégée (tout de même un bon 30 km A/R) pour tenir en une journée, en passant par des étapes aux jolis noms de Harry’s Saddle et Conical Hill. A la clé, une vue imprenable sur des lacs d’altitude éclatant de pureté … le tout la tête dans les nuages.

Pour mettre un point final à cette rude journée – et au mois de janvier, on fait étape dans la petite ville de Glenorchy – non sans profiter d’une petite trempette dans le lac Wakatipu, qui se targue d’être l’un des lacs les plus purs sur la planète bleue.

On arrive enfin à Queestown où quelques heures de flânerie et une balade sur la colline environnante nous suffisent à appréhender tranquillement le lieu. On passe la nuit pas loin sur le parking aménagé d’une ancienne gare (Lumsden) – bien pratique.

Queenstown Hill

Etape 4 : Fiordland

Toujours plus au sud, direction la région des Fiordland, qui est à elle toute entière un Parc National. Il y a peu de routes dans cette région et notre itinéraire nous conduit logiquement de la ville de Te Anau jusque dans le coin des sounds (bras de mer en français). La région s’appelle Fiordland car certains de ces sounds ont été creusés par les glaciers – ce qui correspond à la définition d’un fjord (on en apprend tous les jours !!!).

On explore le plus couru : Milford Sounds, grâce à une courte excursion en bateau. Les phoques et même quelques dauphins sont également de la partie 🙂


Lady Elizabeth Bowen Falls

Le lendemain on explore un peu plus la région avec une jolie randonnée autour du Key Summit, à partir de The Divide (qui également l’autre départ de la Routeburn track que nous avons foulée quelques paragraphes plus haut).

So happy happy

Etape 5 : Catlin

Nous voici en route vers les Catlins, région côtière tout au Sud de la NZ – qui n’est pas sans rappeler la Bretagne (quand il fait beau, que le soleil brille et avec un chouia de jungle en plus).

Pendant 2 jours c’est une farandole de phares (Waipapa, Nugget point), de côtes abruptes, de plages abritant sea lions, sea elephants et pingouins (on ne peut attester que pour les sea lions) et d’incongruité naturelles (Cathedral caves – des caves accessibles à pied, creusées dans les falaises), petrified forest – une forêt pétrifiée dans la roche affleurante). En bonus, un passage par le point le plus au sud du sud de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, Slope point – qui signifie aussi le début de la fin de notre roadtrip, qui pendant ces 4 premières semaines nous a mené toujours plus au sud !

Nugget Point
Cathedral caves


Etape 6 : Dunedin & Otago Peninsula

On fait ensuite étape à Dunedin – Edinburgh en gaélique – que des Scots en mal d’Ecosse ont ainsi nommée au temps jadis, et où seuls la bière et le cidre présents à foison rappellent en réalité la belle capitale des Highlands.

A Dunedin, on aime bien les cocasseries : la ville revendique être antipodale de Londres (ce qui est rigolo mais pas tout à fait vrai), et de posséder la rue la plus pentue du monde, Guiness World Record à l’appui (controversé également, saga à ne pas manquer).

Street Art – Dunedin

On y est par ailleurs pour Waitangi Day (6 février – jour anniversaire de la signature de l’épineux traité fondateur de la nation néo-zélandaise entre les maoris et la couronne britannique). Bien que fête nationale, cette journée ne soulève pas les foules néo-zélandaises. Son importance et sa signification en tant que fête nationale sont très controversées elles-aussi …

Ce même jour, on explore également la Otago Peninsula et notamment Sandly Beach, où nos amis les phoques nous ont donné rendez-vous une fois encore.

En remontant vers notre prochaine étape, nous faisons halte dans la pittoresque ville de Oamaru, qui détient un style bien à elle – et qui nous a beaucoup plu – oscillant entre kitsch et revalorisation de monuments historiques. A la base un vrai effort conjoint des habitants et de la ville pour se réapproprier le « victorian precinct », des bâtiments / hangars de style victorien proche de la mer – et d’attirer les touristes. Au total quelques rues où il fait bon déambuler et où se côtoient boutiques classiques (salon de thé, boutique de souvenirs) et des commerces plus exotiques (librairie centrée sur l’aventure, brocantes / bazar couvert….).

Galerie à Oamaru


Etape 7 : Mt Cook – Lake Tekapo

Puis on fait route vers le parc national du Mt Cook (Aoraki en maori)… avec une arrivée dans la région rendue éblouissante – rien de moins – grâce au lac Pukaki d’un bleu étincelant et au Mt Cook à l’arrière plan.

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est Lj3vh7rQ46aSEZGKQ3SnErFJrAs8v_B-_fNRVhm0BwznkZxi1WtlKBlPp_47pNjyLwnuf4mmQpRDSYAuUL1yIYM8rrxsQzBtZSMfE4XkPvDJSmS0dRz9z57kcEri7TKmS0VzC8CqkR06K8Hnla8x_TVf2xrSf79CvAelfURsN4Qd3xzUrazm8shrx-ilFF3boYMT6noFPBuWlSELKcR1aCiNcaIcFphAr4yOoekA1IC3oa_IHj92qqusTQ20lrRDNofJBGVnKhEIJp7EclErRpKo8vYuNNMmt1IYsz5NOttbQ7jlNFHBj7oQ3UKTD-kiaCUVL9RsEsy5tBLTVMTcMiIcPQF02TlUPsG6568hHVj6q7_T946nutDawLfh5_sMaOFxal-gyRXF1ur3lAfSMgXr3bg1CZWM1QG8bHHIOmTaUBaJI31ZdMF8niE1qFjWkWtAagrgdig46r6YMyOsDrSi4KVBGLRgcSu834hG3LHvp712WJtKk4won95sgcp-qKoJP6czPMYtgBIHinpHaO1qOicvq5yNZK5aGvHlE7B3JOLziKDd2onKWRLh8SOMm4R_CNVa-ue2HRsXyTBwmhknZXl5klXMrqLoHMhla8-uncKagiL9IDkd9GQVj7bkredA8TSgjr_PXd1gk6OJ_UB4COqWzPyp2-kktHa6lOUVQZVNHgOQJC45nHEIBBLQst56rRgoZ2ssW7cxpNwMeYXZ=w1172-h781-no
Lake Pukaki

C’est aussi le parc des exploits (qui sont bien mis en avant parce que les néo-zélandais sont des as du marketing de la nature) :

  • le Tasman glacier est le plus long de NZ (même s’il a déjà bien fondu du fait du réchauffement climatique)
  • tandis que le Mt Cook est la montagne la plus haute de NZ avec 3 724 mètres de hauteur
  • le parc national est la seule « dark sky reserve » de l’hémisphère Sud

Après une visite de courtoisie au glacier Tasman, on entame une seconde journée dans le parc en allant voir de plus près ce colosse de Mt Cook qui était bien visible ce jour là (fait rare, si on en croit la légende)… avec au passage un impressionnant lac Hooker où fondent quelques glaciers qui se sont détachés de la montagne.

Tasman glacier – ou ce qu’il en reste
Hooker Lake et un touriste

On fini la journée dans un autre lac – George – pour se rafraîchir. Une balade facile, mais où on en prend plein les yeux entre le lac Tekapo (le duel entre lui et Pukaki sur qui étincèle le plus fait rage) et les pentes jaunes dorés du Mt John.

Lake Tekapo
Mon précieeeux ça va on a compris là

Nous nous dirigeons ensuite vers Arthur’s pass qui nous avait été chaudement recommandé par un Gallois rencontré à Auckland – comme « by far the best single thing he did during his 3 weeks road trip in the south island ».

On est un poil moins enthousiaste que lui – au regard des autres trucs magnifiques qu’on a préféré – même si la route est très belle surtout dans le sens Arthur’s Pass > Christchurch, et que l’arrêt au spot d’escalade / bloc de Castle Hill nous a bien plu.

Kea – the one and only alpine parrot
Castle Hill


Etape 8 : Banks Peninsula & Christchurch

Avant de rendre notre van à Christchurch on fait une dernière escapade, sur la péninsule voisine. On profite d’une vue plongeante sur les deux côtés de la péninsule depuis la Summit road et d’un bout de côté assez superbe pendant notre balade dans Pigeon bay.

Baie du pigeon

On découvre aussi la « French town » de NZ – Akaroa – qui est sympa, dans une belle baie… mais pas vraiment « French ». En réalité, si ses premiers arrivants / colons au 17e étaient français, ils se sont rapidement intégrés, éparpillés et ce n’est véritablement qu’au début des années 1960 que les autorités locales ont décidé de reprendre cet héritage à bras le corps (en renommant les rues en français, en incitant des commerces aux noms français à s’installer, en ajoutant autant de drapeaux tricolores que possible)… avec un certain succès qui lui a tout de même valu la visite de Michel Rocard en 1991 et le titre non contesté de « French town » (très très fort en marketing ces néo-zélandais).

Notre roadtrip prend fin à Christchurch, après 4 semaines intenses et riches (en visites, moins en douches) qui se traduisent par quelques 6 000 km de plus au compteur (big up au conducteur).

Christchurch se révèle plutôt agréable, avec sa balade en bord de rivière, ses jardins botaniques, ses musées. Et ce bien qu’elle soit encore meurtrie par le séisme ravageur de 2011 (la cathédrale notamment).

On a bien bien aimé notre auberge Foley Towers et le bar / foodcourt Little High Eatery.

Arise, Christchurch !

Après une dernière nuit dans un hôtel de charme – le hall des départs internationaux de Christchurch – on s’envole pour 2 courtes semaines en Australie, dans la région de Victoria !

Cinq étoiles


%d blogueurs aiment cette page :
search previous next tag category expand menu location phone mail time cart zoom edit close