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Chine – 3 semaines dans le Yunnan et au Tibet Kham

Un début en fanfare, de notre voyage de presque 2 mois (52 jours pour être précis) en Chine occidentale.

On remercie les 云南 (yunnan) nuages du Sud pour leur hospitalité !

La Chine aura été notre Kinder Surprise du voyage, on pensait avoir acheté un œuf au chocolat – on était déjà contents – et là on s’est rendu compte qu’à l’intérieur il y avait un jouet – foule en délire.

Du haut de nos 50 jours de voyage en Chine on comprend bien pourquoi le Yunnan est un des best-sellers du tourisme Chinois : diversité de paysage folle, diversité culturelle incroyable (24 des 56 minorités officiellement reconnues y vivent) et temples superbes !

Seul bémol, encore que ce fut un peu fascinant, nos rounds avec le tourisme de masse chinois à Dali et Lijiang.

Étape 1 : Le Sud des Nuages du Sud (5j)

Kunming – la ville du printemps éternel (1,5j)

La grande capitale du Yunnan (4 lignes de métro la parcourent) mérite bien son surnom de « ville du printemps éternel ». Le résumé de notre séjour pourrait être « quand on ne s’attend à rien, on ne peut pas être déçu », et dans ce cas on a même été charmés !

En rémission de nos 24h de bus depuis le Laos, on a adopté la démarche peu pressée des flâneurs que tout interpelle.

  • Ainsi, on a déambulé dans ses « vieilles » ruelles et profité de la promenade en bord de rivière.
  • Tandis que le parc du Lac Vert a été notre première approche des parcs salles de sport / conservatoire à la chinoise (Han). Se promener devient l’occasion d’assister à des spectacles ! Ébaudits, nous avons tour à tour passé des ancien.ne.s faisant de la gym / Zumba, une chorale, un cercle de danse et un groupe de musique traditionnelle

Petit aperçu sonore :

Les rizières de Yuanyang – coup de cœur dans la catégorie paysage du Yunnan (1,5j sur place)

A Yuanyang, on a affolé notre appareil avec presque 400 photos prises en une journée ! Un nouveau Guinness Record à n’en pas douter.

Les responsable des rizières à étages, façonnées par les Hani, s’étalant à perte de vue.

A cela s’ajoute une équipe bien rodée pour nous offrir un spectacle grandiose :

  • la brume occultant et révélant à envie les collines et apportant une petite touche mystique,
  • le soleil du lever et du couchant jouant avec son reflet dans les rizières en eau…
  • et les Hani eux-mêmes travaillant à repiquer le riz ou retourner la terre bœuf à l’appui

Ces rizières, bien que très populaires, restent encore relativement préservées du tourisme de masse (le grand méchant loup de cette histoire), par leur « isolement ». Pas d’aéroport ou de gare à proximité pour l’instant.

Aussi, par delà les rizières, à Duoyishu même, sur la place du village, à Shengcun et Azheke / le « Mushroom village »… on a eu l’occasion d’apercevoir des bouts de la vie quotidienne des Hani et de leurs superbes costumes ! Entre autres bouts peu ragoûtants, l’égorgement de nombre de bœufs en vue d’un enterrement.

Transport :

  • Kunming – Duoyishu : Bus de jour à 8h, 10h20 ou de nuit 20h et quelques depuis la station sud. 7h de trajet (avec une courte pause déjeuner) à peu près jusqu’à Nan Sa. De Nan Sa jusqu’à Duoyishu, minibus (1h; 10¥ / p) avec des rabatteurs qui sont venus nous chercher dans le bus !
  • Duoyishu-Kunming : Départ le matin uniquement pour les bus directs. On a préféré couper le trajet en deux : Mini-bus Duoyishu >Nan Sa : 1h et 5¥ (hélé sur le bord de la route) ; Mini-bus Nan Sa > Xinjie : 1h et 10¥ (attente plein) ; Bus Xinjie > Jianshui : 2-3h, relativement fréquent ; Train Jianshui > Kunming : 2h30.

Logement : On s’est logés à Duoyoshi, à Belinda Backpackers, mais Timeless Hôtel avait l’air bien plus sympa !

Visite :

  • On avait peu de temps aussi on a préféré prendre un chauffeur / guide dans les rizières à la journée : 400¥ à 5 (avec 3 français rencontrés à l’auberge et organisé par l’auberge), départ à 8h30, pause de 14h à 17h30 et retour vers 20h. Au programme Azheke & mushroom village après une longue ballade dans les rizières, point de vue de Lao Yin Zui et coucher de soleil à Bada. Nous avons été voir indépendamment le lever de soleil à Duoyishu.
  • On a payé pour accéder aux plateformes (70¥). On a été sur la plateforme de Duoyishu au lever de soleil et de Bada au coucher. Le matin on a essayé de trouver un endroit bien et pas payant, mais on a fini par succomber à la tentation de la plateforme tellement bien située.
  • On serait bien resté plus longtemps afin de tester le marché itinérant.

Jianshui – 2 voyageurs en quête de tranquillité (4 heures)

Vieille ville qu’on nous avait décrite comme charmante et calme. Que nenni, passée la belle et imposante porte sud, nous avons eu notre premier round – d’une longue série- avec le tourisme de masse chinois ! Un premier round qui s’est soldé par un K.O. en notre défaveur.

La ville et ses vieilles rues, n’étaient que boutiques, restaurants… et remplies d’une foule incroyable (peut-être du fait du pont du 1er mai).

L’apothéose étant la visite du « Jardin de famille des Zhu » (35¥), où nous n’avons pas eu un instant de calme.

Seul moment de relatif répit, le temple de Confucius !

Nous qui hésitions initialement à y passer la nuit, nous avons sauté dans un train direction Kunming le soir venu (59¥).

Astuce :

  • Le bus 919 permet d’aller à la gare de train pour 2¥.
  • Nous avons laissé nos sacs a Typha International Youth Hostel, gratuitement, pour visiter tranquille.
  • Y passer une nuit et visiter un vieux village voisin aurait pu être une bonne idée.

Étape 2 : La route du Thé et des chevaux (4,5j).

Dali et Weishan / Weibaoshan – terre de contraste (2j)

Tout heureux que nous sommes d’avoir rejoint nos amis Mathilde et Matthieu à Kunming, nous partons gaiement sur la route du thé et des chevaux.

Dali, deuxième round avec le tourisme de masse, qui nous a laissé quelque peu pantois. (Vs le K.O. du premier round, on progresse).

Situation un peu similaire à Jianshui, mais plus extrême encore… une jolie vieille ville transformée en centre commercial de charme pour chinois au bord de la crise de nerf. Au menu : boutiques de Djembés, de fruits coupés, de gâteaux fourrés à la rose… et bars / « boites » avec des spectacles tonitruants à gogo !

Aperçu sonore, et visuel de cette rue :

SON

A l’origine du succès de Dali deux ingredients:

  • Une comédie romantique racontant l’histoire d’un homme qui vient de donner sa démission et part se ressourcer à Dali, où il rencontre inopinément l’amour. Elle a contribué à rendre la ville extrêmement populaire, notamment auprès des démissionnaires chinois.
  • L’ex-maire de la ville de Lijiang, dont on parle plus tard dans l’article, est l’actuel maire de Dali. Fort de sa transformation grandement réussie – de ville classée à centre commercial à ciel ouvert vaguement authentique – là-bas, il a appliqué la même recette ici.

A quelques kilomètres de là, on change d’ambiance pour le meilleur avec une ville encore relativement préservée et à proximité une montagne sacrée Taoïste !

  • Le sacré d’abord avec Weibaoshan, mont Taoïste révéré qui compte 22 temples. Seuls ou presque, et avec l’aide de la musique épique diffusée par les haut-parleurs installés le long du chemin, on se serait crus revenus dans le passé. Le mont n’est pas inhabité cependant, puisqu’en plus d’impressionnants monstres… sculptés, des fidèles ont pris leurs quartiers dans les temples de manière à les entretenir / garder. Dans une gargote tenu par l’un d’eux, on a ainsi pu tester le fameux Pu’er Yunnanais. Ce thé fermenté, qui est vendu en galette, a la cote depuis quelques années. Les plus anciens (car comme le vin il se bonifie avec le temps) peuvent atteindre des sommes astronomiques.
  • Le profane ensuite avec Weishan. Nous avons arpenté ses vieilles rues égayées de petites boutiques et cafés uniques pendant une petite heure.

Pratique :

    Il y’a donc deux Dali, la nouvelle où se situe la gare et la vieille Dali.
    Weibaoshan : nous avons fait une boucle entière en partant sur la gauche (là où il y a le plus de temples). Au total, 4h de balade sans nous presser (du tout) au début et en accélérant le pas sur la fin ! Nous avons trouvé un stand de nouilles froides où nous nous sommes restaurés avant le début de la randonnée.
    On a choisi de ne pas aller au Lac Erhai ou à Xizhou près de Dali car on en avait lu des récits peu enthousiasmés.

Dormir : Dortoir de 6 au Jade Ému Hostel (40¥ la nuit).

  • Transport :
  • Weishan : bus possible depuis la nouvelle ville de Dali (9h ou 9h30).

    Weibaoshan : 110¥ de taxi aller – attente – retour pour Weibaoshan depuis Weishan.
    Shaxi : depuis la vieille ville directement des mini-bus (plutôt des voitures partagées) sont affrétées par le « Landscape hotel » (Départ 9h, 70¥).

Shaxi et Shibaoshan – coup de cœur catégorie vieille ville de la Chine (2,5j)

On ne change pas une équipe qui gagne, aussi nous avons ensuite fait route vers une charmante vieille ville et sa montagne sacrée environnante.

Shaxi, la vieille ville :

    A défaut de trouver l’amour à Dali, nous sommes tombés sous le charme de Shaxi.

Et comment ne pas perdre la tête : une charmante place centrale avec un théâtre et un temple autour de laquelle partent des vieilles ruelles, toutes parées de leurs plus belles lanternes, portes et fenêtres ouvragées et arbres.

L’architecture y est typique du peuple « Blanc » 白 qui occupe le coin. Cette ethnie est surnommée ainsi en raison de la couleur claire de ses habitations !

C’est aussi le vrai début de la route du thé et des chevaux. Quézako? Une route commerciale active du 7e au 14e siècle entre la Chine et le Tibet. Dite du thé et des chevaux, en raison des biens phares échangés. Les tibétains après le mariage de leur Roi avec une princesse Chinoise, se prirent de passion pour le thé fermenté du Yunnan (le fameux Pu’er) qu’elle avait apporté dans ses bagages (en même temps que le Bouddhisme). Tandis, que la guerre faisait rage en Chine différents seigneurs tentant de s’imposer… et que les robustes chevaux Tibétain étaient en demande.

Dormir : HorsePenn46, 35¥ par personne dans un dortoir mixte de 8, ou non mixte de 6 !

  • Manger :
  • Relativement cher : le Trail Café, mais il y’a de la musique live tous les soirs à 20h.

    Bon bon bon (et vegan) le Hungry Buddha.
    Les restaurants sur la place en face du théâtre ne sont pas trop chers.
    On a pu acheter des Mantou et du fromage de chèvre (emballé dans des mouchoirs) dans la rue !

  • Transport : Taxi partagé jusqu’à la la grande ville proche Jianchuan (15¥, 1h), et dans notre cas bus jusqu’à Shangri-La (7Am, 9Am, 10Am ; 49¥, 4h)
  • 2. Shibaoshan, la montagne de la cloche de pierre sacrée : pas sectaires on gambade sur les pentes d’un mont sacré bouddhique cette fois ci !
  • Pour notre plus grande joie, on y verra pléthores d’autels à thème (fertilité, glorification du communisme…), de temples à flanc de montagne des doux noms de Baoxiang, Jining ou Shizhong.
Photo de groupe avec Matthieu et Mathilde
  • Et pour varier les plaisirs, le mont compte également nombre de « grottoes » (pas des grottes, mais plutôt des petites cavités avec des sculptures). Insolite, au temple de Shizhong une grotto (unique au monde ?) représente un somptueux clitoris !
  • Nous étions en bonne companies pendant une une partie de la balade.

Notre balade, une boucle :

  • Taxi partagé depuis la « gare » de bus de Shaxi (15¥) en précisant bien notre destination, dépôt au bord de la route, puis le reste à pied.
  • Si on décompose minutieusement les 22km de marche ça nous fait : 2km jusqu’à l’entrée du parc, première étape à 3km le temple de Baoxiang et les temples plus en hauteur qui l’entourent (départ par le sentier à gauche ou à droite), puis 8 km jusqu’au temple de Shizhong et les « grottoes », et enfin 9km de descente et de plat vers Shaxi.
  • Il y’a des stands de nourriture le long du parcours (en bas de Baoxiang).
  • Les singes ne sont pas particulièrement agressifs et en bas de Baoxiang on vous donne un bâton.

Étape 3 : Le Tibet Kham (4j)

Une première excursion tibétaine tout en constrate :

  • D’un côté les blockbusters : Shangri-La, où le Tibet rendu accessible, et Yubeng à la montagne magique
  • De l’autre les inconnus au bataillon plein de charme : Benzilan, Shusong.

Tout cela, dans le Tibet Kham, on ira faire un tour dans le Tibet Amdo plus tard (lire ici). Pour vous situer on distingue généralement 3 Tibet :

  • U-Tsang, qui correspond à la province autonome du Tibet chinoise et au Tibet « politique » ; mais n’y entre pas qui veut, pour y accéder en tant qu’étranger il faut un permis coûteux et comme il s’agirait de ne pas se perdre, avoir un guide et chauffeur 24h/24.
  • vs Kham et Amdo : deux régions faisant partie du « greater Tibet » ou « Tibet historique » et qui ont été divisées entre plusieurs régions chinoises (Kham = Yúnnán et Sichuan, Amdo = Sichuan, Gansu et Qinghai) ; l’accès y est totalement libre !
  • Dans les faits dans les 3 régions la majorité des habitants sont tibétains, on y parle tibétain et c’est le bouddhisme tibétain qui y règne !

Shangri-La, la mythique?

Shangri-La ou Zhongdian de son vrai nom, a été renommée ainsi en 2001, pour attirer les touristes. Shangri-La ça n’est pas seulement un nom très répandu pour des restaurants et des hôtels. C’est à l’origine le nom de la lamaserie imaginaire et idéale, du livre de 1933 « Les Horizons perdus ». Zhongdian n’est pas la seule ville à avoir eu l’idée et plusieurs villes au monde revendiquent le titre de Shangri-La !

Sans que le manque d’oxygène (3200 mètres tout de même) y soit pour quoi que ce soit, on a été ébahits par ce premier contact avec les Tibet. Un émerveillement qui ne s’est pas tari par la suite !

  • On y a visité notre premier monastère tibétain : Gandan Sumtseling. Un monastère gigantesque qui s’étend sur une colline perdue dans la montagne à l’orée de la ville. La première fois, on se souvient toujours avec force de petits détails. Ici, l’odeur du beurre de yak qui infuse doucement l’atmosphère (les bougies et certaines statues sont en beurre de yak), les statues des moines aux yeux exorbités sous leurs petits bonnets jaunes, le silence et la semi-obscurité d’où percent des chants gutturaux…
  • On a aussi profité de la fausse « vieille » ville. Pas volontairement fausse cette fois ci, simplement la vieille ville a été largement détruite et reconstruite suite à un incendie en 2014. S’est alors présentée l’occasion unique de faire pousser le plus grand moulin à prière du monde. Il faut 10 personnes minimum pour faire tourner la bête !
  • Astuces :

    La gare de bus est loin de la vieille ville, mais le bus passe devant la vieille ville et c’est donc possible de s’y faire déposer.
    Chaque soir la place principale de la veille ville accueille des chants et danses à 20h.
    Monastère de Gandan Sumstelling : Possible de prendre le bus 3 pour se rendre au monastère.

Percée dans le Tibet Kham

Nous sommes ensuite allés nous isoler vers Benzilan, dans un village dénommé Shusong, et dans une ambiance tibétaine pur jus.

Petit, il compte quand même une « nonnerie » tibétaine ! Une randonnée suggérée par la tenancière de l’auberge permettait d’aller voir à proximité un petit lac où un Lama filou vit (Lama= une réincarnation d’un être prestigieux). En effet, il jouit du meilleur des deux mondes : il est marié, bien établit et très révéré par les locaux, bien qu’ayant choisit de ne pas embrasser la voie monastique !

  • On a surtout profité d’être dans le coin pour visiter le monastère de Donzhulin.
  • Pas encore très touristique on nous a laissé toute latitude pour visiter les 5 étages (en circonvenant dans le sens des aiguilles d’une montre toujours).

    • Mais également d’observer de tout notre saoul les moines tibétains en train de prier … et – bonheur et trésaillements – de réaliser un mandala. En théorie, il s’agit d’un exercice de méditation éphémère, en l’occurrence ça ressemblait davantage à un travail de groupe avec jusqu’à 10 personnes papotant et ajoutant leur petit grain à la création. On raconte que la mandale est détruit aussitôt terminé.

Petit extrait, pour vous imprégner de l’ambiance sonore. Le son strident c’est le Shak pur en métal qui contient la poudre qu’ils grattent pour la faire tomber doucement.

  • SON

Dormir et manger : Une guesthouse dans le pur style tibétain est installée dans ce village (60¥ ), elle fait aussi restaurant. Le propriétaire s’appelle Tashi.

Transport : On a été amenés par un taxi partagé arrangé par le propriétaire de l’auberge pour 200¥ à 4.

Yubeng et Meili Snow Mountain – la rencontre manquée

  • En route de bon matin avec un taxi privé vers le parc national de Yubeng, notamment connu grâce à la montagne dite « Meili Snow Mountain ». Le parc est paraît-il splendide et on aurait une vue magnifique, depuis Felai Si, sur la montagne au lever du soleil par beau temps. Mais nous n’avons rien vu de tout ça, purée de pois et pluie neigeuse nous réservant un accueil surprise !
  • Nous avons tout de même poussé jusqu’à l’entrée de Yubeng, mais le combo prix des transports et temps nous a vraiment découragé.
  • Transport :
  • Notre taxi nous a pris 400¥ aller et retour à Felai Si (à 4).

    Il y’a un bus direct Felai Si – Shangri-La (avec une pause de 30 minutes à Deqin, pile assez pour acheter des Baozi) qui part à 8h40 devant l’entrée de la plateforme (presque 5h, 60¥)
    L’entrée au parc est de 60¥. Mais à hauteur de Xidang à peu près les voitures doivent s’arrêter et de la il faut soit continuer à pied (3-4h de marche), soit pour le prix prohibitif de 200¥ / personne (aller, ce n’est « que » 150¥ / personne au retour) des voitures vous emmènent au camp de base.
    Notre but de randonnée de 1/2j voire 1j, aurait été la cascade sacrée de Shenpu.

Bien décidés à nous jeter dans la gueule du tigre, on a décidé de ne pas prendre la route Tibétaine pour aller dans le Sichuan (4-5 jours de bus depuis Shangri-La) !

Étape 4 : Randonnée dans les gorges du Saut du tigre (3j)

  • Une randonnée star en Chine, réputée pour être parmi les plus belles du pays !
  • Les deux premières heures de randonnée pas des plus splendides ont surtout été l’occasion pour nous de :
    nettoyer légèrement nos chaussures de randonnée, grâce au tapis désinfectant sur lequel on nous a demandé de passer
    et surtout de chausser notre casquette de conducteurs de travaux (fictive) et de jauger des techniques de construction d’un pont routier entre les 2 rives des gorges.

  • La suite de la randonnée a bien rattrapé ce début peu enthousiasmant… avec des vues vertigineuses sur le fond des gorges. Le point de vue un peu en contrebas du chemin, juste après les fameux 28 lacets, est particulièrement saisissant.
  • Au global, une randonnée sur 2 jours riche en émotions et adrénaline :
    On avait lu des récits apocalyptique des 28 lacets et de la première partie de randonnée, et on attendait donc la souffrance, avec impatience bien sûr (notre petit côté maso). Finalement on s’en est bien sortis… Nos petits cuisseaux tout de même bien échauffés par cette longue marche, ont accueilli avec délice la fin de la randonnée !
    • Ce que l’on n’avait pas du tout envisagé et qui a été le plus éprouvant, c’est que les chemins soient aussi à flanc de falaise dans la deuxième partie. En ajoutant au tout une petite bruine fine, une mini « cascade » passant sur le chemin et une poignée de bouquetins de passage.
  • Avant de remettre ça le lendemain avec une descente au fond des gorges, là où le mythologique tigre aurait sauté d’une rive à l’autre donnant son nom au lieu. C’était magnifique, les flots étaient furieux et impressionnants. Tout aussi impressionnant le chemin pentu et « l’échelle du ciel » pour y accéder.
  • Astuce :
  • On a choisit de faire la randonnée sur 2 jours, 1 jour de trajet et une matinée pour descendre au fond des gorges. On a aussi croisé des gens qui ajoutaient une étape à mi-chemin. Mais personne ne faisait le tout en un jour comme on avait pu le voir suggéré.

    Pour descendre au fond des gorges 2 options : un chemin pentu ou le chemin encore plus pentu des Skyladders. On a pris le même chemin des Skyladders à l’aller et au retour pour économiser (15¥ pour l’aller et le retour vs la nécessité de payer pour les deux chemins sinon) et gagner du temps. C’est vertigineux, mais faisable (avec beaucoup de grandes inspirations) même pour une grande vertigineuse telle que Raphaëlle.

  • Dormir :
  • A Qiatou, au départ à Jane’s Tibetan Hostel (90¥ pour la chambre double) avec Jane ayant disparu (temporairement?) du paysage emportant avec elle les clés de la cuisine apparement ! On y a laissé nos sacs.
    A l’arrivée, à Tina’s guesthouse (80¥ la chambre double négociée )… par facilité !

  • Manger :
    À Qiatou, plein de restaurants dans la ville.
    A mi-randonnée : Tea Horse guesthouse avec un rooftop sympa !
    A l’arrivée on a été chez Tina et à « Riverview » guesthouse.

  • Transport :
    À l’aller on s’est fait déposer par un bus direction Lijiang à Qiatou.
    Au retour, on a pris la navette de Tina, 55¥, départ à 15h30… avec un arrêté chez Jane pour récupérer nos sacs.

Étape 5 : Lijiang et le Lac Lugu (2j)

Lijiang, l’ex-belle vieille ville

C’est donc dans cette vieille ville que l’actuel maire de Dali a fait ses armes. Chapeau bas à lui d’avoir réussi à transformer le vieux centre ville classé par l’UNESCO en ce centre commercial à ciel ouvert / Disneyland où les chinois en vacances se pressent.

Dormir : On a logé à la sympathique Naxi guesthouse (70¥ la chambre double), qui propose chaque soir à 18h un repas « familial ».

Astuce : Il paraît que Shuhe a proximité est plus sympathique.

Lac Lugu – frontière du Yunnan et du Sichuan

Un lac réputé splendide et calme, on vous laisse juger.

Au moment de passer le « checkpoint » d’accès au lac (où il faut s’acquitter des droit d’entrée de 70¥), surprise… la foule est au rendez-vous. Soudainement un doute nous saisit n’étions nous pas en train de nous jeter dans la gueule du loup du tourisme de masse ?

Eh bien pas totalement. Force est de constater que la foule s’agglutine aux endroits clefs, soit les points de vue facilement accessibles par la route et où les photos seront les plus spectaculaires. A l’inverse elle rechigne à s’égailler sur les chemins de randonnée.

Les spots à photos ici : la plage des amoureux et la rive du lac à Lige. Au matin, moults groupes – de 7 à 77 ans – en costume historique ou en tenue étudiée posent. Car certes le lac est magnifique à regarder, mais surtout il ne faudrait pas revenir les mains le réseau social vide et il s’agit donc de prendre LA photo parfaite. Il y a même des photographes avec leur installation dédie à cela et donc un petit business.

En faisant preuve d’une grande bravoure suivant simplement le chemin (vive maps.me) qui s’éloigne de Lige sur la péninsule, on se retrouve rapidement seuls dans un paysage de rêve !

En parallèle de ce paysage de rêve, en quête desespérée d’une machine à laver, nous avons rencontré les chinois les plus sympas de notre séjour Yunnanais ! Et grâce à eux, une femme Mosuo et sa fille dénommée 小六斤, littéralement « petit 6 kilos ». La maman – visiblement en panne d’inspiration ou retord – l’a doncnommée selon son poids de naissance.

Les Mosuo c’est une ethnie matrilinéaire, qui réside sur les bords du lac Lugu. Unique en Chine, les femmes héritent, dirigent le ménage et sont très libres sexuellement (pas besoin d’être mariée ou avec un homme fixe, ce qui compte c’est la mère). Ce n’est pas réellement une société matriarcale car les hommes ont tout de même un large pouvoir dans la société.

Par ailleurs, ce mode de vie contraire à celui des Han est considéré comme bizarre et les jeunes filles qui vont à l’école nationale ont tendance à l’abandonner et à se confiner au modèle patriarcal et plus conservateur en vigueur.

Dernière petite anecdote pour la route, les banques chinoises se sont alliées pour nous faire économiser en n’installant aucun distributeurs compatibles avec les cartes non nationales à Lige ou alentours… nous imposant le plus strict régime pendant 2 jours (bonjour, nous souhaiterions du riz blanc vapeur svp. Oui ça sera tout, on est un peu … euh … brassés voilà! ).

Astuce : Aucun ATM permettant de retirer avec une carte non chinoise à ce jour autour du lac.

Dormir : On est restés au très confortable Lost Wanderer pour 180¥ les 2 nuits la chambre double avec balcon.

Transport :

  • Depuis Lijiang : un bus de 5h seulement (le trajet est divisé par deux une nouvelle route a été construite). Départ à 9h (10h également possible) pour 71¥.
  • A compter de Lugu nous avons gagné le Sichuan. Depuis Lige nous avons pris le taxi (20¥, 15min), puis le bus de 11h de Lioshui à Xichang (100¥, 7h), et enfin le train de nuit de Xichang à Chengdu (144¥, hard sleeper). On s’est juste pointés à la gare de Xichang, et donc nous avons du attendre un peu longtemps que prévu, le premier train étant complet.
  • Cette route via Lugu est une des 3 alternatives pour gagner le Sichuan voisin, avec la route par le Tibet Kham depuis Shangri-La, ou le train depuis Kunming.
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